Résidence à la Fonderie Darling à Montréal, du 10 septembre au 10 octobre 2021.
L’intention de ce projet était d’expérimenter le mapping vidéo et la peinture numérique sur des volumes et des surfaces que j’avais au préalable fabriqués. J’explorais le motif de la tour d’observation dans ce projet nommé Panopticon : Great art project for times of crisis. C’est un work in progress sans fin, ayant pour mot d’ordre DIY. Ce projet s’échelonne sur quatre semaines, et est structuré en quatre phases d’exploration. La première partie de la résidence a été consacrée à la construction d’une tour qui respecte les canons esthétiques des watches gaspésiennes, structures vernaculaires habituellement utilisées pour la chasse, que j’étudie et m’amuse à décliner sous plusieurs formes depuis deux ans. S’ensuit la réalisation indéterminée d’une carte de tarot géante inspirée de la BD et du tableau Margot La folle de Brueghel. Ces objets sont illuminés successivement par la peinture numérique, lors des deux dernières semaines de la résidence.
Ce moment de recherche et d’exploration des outils numériques est un plaisir sublime. Je crains cette intelligence artificielle plus que les ciseaux à bois et les pinceaux. Je crois néanmoins qu’un peintre en 2021 doit se prêter au jeu, si ce n’est que pour honorer l’effort de l’école flamande de représenter le feu comme si on allait se brûler les doigts en touchant au tableau.